29 août 2013

Velkommen til Norge(?)

Hei! Hvordan går det med dere? (Comment allez-vous ?)
"Skriket" - Le cri d'Edvard Munch
Par Oden, Freja, Tor et tout le reste ! Cela fait à présent exactement 11 mois que j'ai quitté Stockholm avec un aller-simple pour la capitale norvégienne d'Oslo ! Ce qui fait que mon séjour en Norvège remprésente maintenant environ la moitié du temps que j'ai passé en Suède. Le temps pour moi de faire le bilan qui s'impose, et devrait d'ailleurs être plutôt imposant !

Mais comme pour tout bon bilan, revenons un peu plus d'un an en arrière :




La-dite maison rénovée credits. Line L.

Fin juillet 2012 : Je viens tout juste de rentrer d'un petit village du sud de la Suède au nom difficilement prononcable pour un non-initié, Strömsnäsbruk, à la limite entre le comté de Småland (Smålands landskap), et celui de Skåne (Skånes landskap), celui-ci, trophé dûment arraché au Danemark il y a quelques centaines d'années de là, d'où le dialecte ... Bref, je m'égare... Strömsnäsbruk, donc, où j'avais aidé à la rénovation et la peinture d'une maison traditionnelle (=en bois, peinte en rouge) suédoise ("traditionnellt svenskt trähus"), se trouvais à présent derrière moi.
J'étais alors plein d'espoir concernant la poursuite de mon expérience suédoise, que j'appréciais grandement, et malgré les difficultés de toutes sortes, financières comme admistratives, med mera (etc.). Tout cela jusqu'au jour où... Tous ces problèmes ont cependant atteint un point critique au même moment, et ma situation est devenue difficilement gérable, en particulier psychologiquement, ce qui m'a fait pencher pour un déménagement pour la Norvège, accessoirement pays de ma petite amie, et d'autre part, également pays scandinave, à la langue et la culture  similaires à celles de la Suède...

Jernbanetorget, centre-ville d'Oslo credit. hmsmagasinet.no
Le 1er octobre donc, j'atterris dans ce nouveau pays, que je ne connais à vrai dire que passablement. Très vite, je me rends compte que le coup de coeur que j'avais immédiatement eu pour la capitale suédoise, et par extension, pour la Suède dans son intégralité, aura bien peu de chance de se reproduire ici. L'atmosphère me semble grise, Oslo, triste et déprimante. Quelque chose ne colle pas, mais je n'arrive alors pas à mettre le doigt sur la chose en question.
Dès les premiers jours, je me met activement à faire des démarches administratives diverses et variées dans tous les coins de la ville. Auprès de Skatteetaten d'abord (Plus ou moins équivalent à la sécurité sociale et le Trésor public réunis), puis l'université d'Oslo (Universitet i Oslo, UiO), au consulat de l'ambassade de France...
Tout cela, sans exception, s'avère être un échec singlant. Y compris pour le plus important, l'admission à l'université... Plus tard, je me rendais compte que lors de cette première visite à l'université, j'avais recu insuffisamment d'information, ce qui occasionnait la perte d'une année universitaire entière. Pour la toute première fois, j'avais goûté  au terrible service d'information à la norvégienne, du style :

Moi - De quelle couleur est-ce ?
Norvégien -Blanc, je crois, peut-être, attends, je vais vérifier. (le tutoiement pour tous est de mise en Scandinavie !)
Moi -C'est bien blanc alors ?
Norvégien -Oui.
Moi -C'est "pas noir alors ? 
Norvégien -Si, c'est noir aussi. 
Moi -Et beige, est-ce que cela peut-être beige ?
Norvégien -Oui, bien sûr !
...
Oubliez une "couleur" et le renseignement sera incomplet. En clair, il faut savoir toutes les possibilités de réponse à l'avance, le renseignement vous permettra de vérifiez lesquelles sont bonnes.
Bref, dès le début cela se présentait plutôt mal. Et la suite a confirmé ce sentiment...

Mais retournons dans le présent ; bien des mois ont à présent passé. J'ai entre temps décidé de travailler un peu en Suède, et cela s'est fait, sur l'île de Gotland, dans un restaurant local (Mon article à ce sujet : Travailler dans le Storsudret)
Il est à présent depuis un moment clair que ma vie norvégienne n'aura définitivement pas été à la hauteur de mes attentes, à la hauteur de celle à laquelle j'ai eu droit en Suède, et jalonnée de déceptions (échec au "bergenstesten": Le Mot du Jour: Bergenstesten), et d'un sentiment d'avoir "perdu au change".
C'est donc un bilan particulièrement mitigé de la vie ici, aux relents d'amertume, de profonde désillusion, d'agacement... Bref, un vrai choc culturel, encore aggravé par le paradoxe des grandes similarités culturelles avec le reste de la Scandinavie - där jag trivs gott (où je me sens bien). 
 C'est pour cela que je vais tenter, avec vous, d'explorer les différentes parts d'ombre qui rendent la Norvège si insupportable à la grande majorité des expatriés vivant ici (À la différence de la Suède, où quasiment tous les immigrés semblent apprécier la qualité de vie et la culture du pays, moi le premier !) , sans pour autant ébranler la fierté patriotique du peuple autochtone, ni l'amour de leur nation.

Vous avez le contexte, alors je vous dis maintenant à bientôt pour le prochain numéro de Norway vs. Sweden !



/Nicolas

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